Facebook et ses implications concernant les divorces en Israël

Facebook est connu comme rapprochant les cœurs et créant des couples, mais il s’avère constituer également un générateur de séparations et de divorces et il devient un outil juridique et un partenaire pour le demandeur et son avocat.

Facebook est depuis longtemps devenu un outil auxiliaire entre les mains d’un des époux qui veut divorcer et contre de celui des époux qui refuse ou prétend  refuser le divorce, en raison d’une stratégie prédéfinie visant à obtenir certains avantages aux dépens de son conjoint.

Le Tribunal rabbinique le sait bien et depuis plusieurs années il est conscient que les réseaux sociaux constituent une source d’informations fiable. Si autrefois un conjoint devait louer les services d’un détective privé et investir des milliers ou des dizaines de milliers de shekels dans une enquête, aujourd’hui il suffit d’une photo ou d’un échange sur Facebook pour fournir la preuve requise pour prouver une allégation d’infidélité ou, du moins, une « action abjecte », constituant toutes deux des motifs justifiant le divorce selon la loi juive.

Etant donné que la publication sur Facebook fait partie du « domaine public », l’argument de la « protection de la vie privée » ne s’applique pas et voilà : l’outil, dont l’intention et le but d’origine consistaient à renforcer et à créer des liens sociaux, est devenu un outil auxiliaire juridique. De plus, même si vous ne publiez pas du tout des informations personnelles sur Facebook, il est possible que vos amis publient des photos et le contenu susceptibles de vous compliquer la vie devant un Tribunal civil ou rabbinique. Prenez- en conscience.

Dans une affaire traitée par notre cabinet, le mari nous a fourni des photos de sa femme, prises de sa page Facebook, qui ne laissaient aucun doute sur le fait qu’elle avait une relation avec un autre. Jusqu’à la date de l’audience, la femme avait réussi à effacer les photos de sa page Facebook, mais son mari avait eu le temps de photographier des écrans d’ordinateur sur lesquels les photos étaient affichées et de les présenter aux juges.

Dans un autre cas, un mari, dont la femme était revenue et insistait pour réaliser une réconciliation, montra qu’elle se présente comme séparée sur sa page Facebook.

Dans une troisième affaire, une femme, qui cherchait à empêcher la garde conjointe du père de sa fille, prouva que son mari organisait des fêtes de drogue.

Nous avons aussi eu le cas d’une femme qui affirmait devant les juges qu’elle ne travaillait pas, afin de recevoir une pension alimentaire d’épouse. Le mari présenta devant le Tribunal la page Facebook de la femme, où elle publiait des annonces en tant qu’agente immobilière, et par conséquent la pension alimentaire lui a été refusée.

Ainsi, la prochaine fois que vous publiez un post ou que vous téléchargez les photos d’une fête animée à laquelle vous participiez, rappelez-vous toujours que « vaut mieux réfléchir avant d’agir »

 

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