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EN TEMPS DE GUERRE : DROITS DE VISITE ET D’HÉBERGEMENT DES PARENTS DIVORCÉS À L’ÉGARD DE LEURS ENFANTS

Parmi les nombreux problèmes et difficultés rencontrés ces terribles jours au front et à l’arrière, il y a celui des enfants de parents séparés ou divorcés ne vivant pas sous le même toit et ne pouvant, en raison des circonstances, respecter les droits de visites et d’hébergement fixés.

Dans la plupart des cas, la répartition des droits de visite et d’hébergement est déterminée par un accord de divorce entre les parents réglementant en détail les jours, les heures et l’hébergement les week-ends et jours de fête chez chacun des parents. Dans certains cas, la répartition est déterminée par le tribunal.

En temps normal, le partage s’effectue conformément à l’accord de divorce ou au jugement – le principe primordial qui guide ces arrangements étant toujours l’intérêt supérieur de l’enfant.

L’intérêt supérieur de l’enfant implique un aménagement des droits de visite adapté à son âge, pour organiser sa journée et assurer une relation stable et complète avec ses deux parents. De plus, un certain degré d’équité, de flexibilité et de communication entre les parents est requis afin de maintenir le partage de ces droits de visite et d’hébergement, tout en prenant en considération le fait que des modifications soient requises de temps à autre.

Dans la mesure où la plupart des accords et jugements de divorce ne font pas référence à une situation de guerre – et à condition qu’il n’existe pas de directive gouvernementale ordonnant de séjourner dans des zones protégées (abris, mamad, etc.) – les périodes de séjour peuvent être maintenues telles qu’initialement fixées. Cependant, si l’un des parents habite dans une zone plus dangereuse que l’autre, il vaut mieux envisager de laisser l’enfant dans une région plus sûre en s’écartant donc des temps d’hébergement habituels surtout quand il n’y a pas cours dans les établissements scolaires. C’est le moment d’agir en coopération pour la sûreté et la sécurité de l’enfant et de ne pas le mettre en danger.

En règle générale, tout peut être résolu en discutant. Il existe, pourtant, des situations dans lesquelles il n’existe pas de communication adéquate entre les parents qui permettrait une coordination et un accord entre eux. Dans de telles situations, il est utile et recommandé de recourir à tout médiateur susceptible de contribuer à parvenir à un accord. Il peut s’agir d’un membre de la famille accepté par les deux parties, d’une entité professionnelle, thérapeutique ou médiatrice, et de toute entité appropriée par laquelle les parties sont en mesure de communiquer et sont intéressées à obtenir de l’aide en leur nom. Prenons par exemple plusieurs situations qui nécessitent des changements et des ajustements :

Vivre dans une résidence sans « mamad » (chambre forte : il s’agit d’une chambre protectrice présente dans de nombreuses habitations israéliennes et qui remplace l’abri) – Vivre dans une habitation sans mamad n’est pas interdit par la loi, mais il est compréhensible que l’autre parent craigne que ses enfants séjournent dans un tel foyer. Bien entendu, il existe des différences d’une région à l’autre quant à la gravité du danger, mais dans tous les cas, une solution peut être trouvée avec l’aide des membres de la famille ou par une réduction des modalités des droits de visite ou d’hébergement, étant entendu qu’aucun des deux parents ne souhaite mettre leurs enfants en danger. En état de guerre, c’est à vous, les parents, de faire preuve de responsabilité, de ne pas insister pour que l’enfant reste avec vous si vous n’avez pas de mamad ou un autre abri suffisant et de trouver la possibilité de rester avec lui dans un endroit plus protégé. Le bien-être, la sûreté et la sécurité de l’enfant passent avant tout et exigent qu’il reste dans un endroit sûr.

Les « milouim » (les soldats réservistes) – Il va de soi qu’un parent servant comme soldat réserviste ne peut pas être avec ses enfants. Toutefois, lors d’une période de réserve continue, le parent actif (en milouim) bénéficie de courtes vacances. Il convient, dès lors, de lui permettre de demeurer avec ses enfants lors de ses vacances conformément aux horaires qui lui sont imposés.

Vivre dans une localité dangereuse – Bien entendu, une localité ayant évacué ses habitants et ayant été définie comme dangereuse pour y vivre n’est pas considérée comme un lieu dans lequel seront maintenus des droits de visite et d’hébergement. Toutefois, même si l’un des parents choisit de continuer à y vivre, ses droits d’hébergement à l’égard de ses enfants peuvent être déterminés dans un endroit alternatif, par exemple chez d’autres membres de la famille vivant dans un endroit plus sûr, grands-parents, etc.

L’enfant craint de se déplacer de maison en maison – Permettez-lui, dans une période extrême comme celle que nous traversons actuellement, de choisir où il préfère rester. Vous pouvez, assurément, inviter l’autre parent à rendre visite à l’enfant là où il se trouve.

Il va de soi que la guerre soulèvera bien d’autres questions auxquelles nous ferons face et que nous apprendrons à résoudre en cours de route.  Flexibilité et patience sont, sans aucun doute, les mots-clés qui nous permettront de survivre à ces jours et de créer un sentiment de stabilité et de sécurité pour les enfants, autant que possible.

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